Dans 10 ans, vous pourriez être coincé dans les embouteillages en route pour l’aéroport de Marseille, entouré par un vacarme de klaxons et de moteurs, vous demandant si vous devez fermer la fenêtre pour éviter les émanations ou la laisser ouverte pour un peu d’air frais.
Au milieu de cet enfer, quelque chose dans le ciel attire votre regard. Ce n’est pas votre avion qui décolle sans vous, ni un hélicoptère de la télévision. C’est un taxi aérien. Taxi aérien est le nom donné aux avions électriques à décollage et atterrissage verticaux, aussi appelés eVTOL.
Ces engins sont conçus pour les vols courte distance, comme aller d’Aix en Provence vers l’aéroport de Marseille, ils sont présentés comme la nouvelle alternative plus sûre, plus rapide et plus écologique aux modes de transports actuels.
De nombreuses entreprises aux 4 coins du monde travaillent depuis quelques années sur cette nouvelle source de mobilité aérienne, certaines ont déjà produit des prototypes opérationnels, utilisés pour des vols tests.
Rassurez-vous, avant que le taxis aérien se généralise, il faudra encore beaucoup de développements.
Table des Matières
Développer les équipements et systèmes de support indispensables
Les seuls prototypes en phase de tests se trouvent actuellement aux États-unis, et avant les autorités leur octroie le droit de prendre des passagers, les compagnies d’eVTOL devront obtenir une certification de la FAA, peut-être dès 2025 ou 2026.
Alors que l’industrie se concentre sur le développement et la certification des nouveaux avions, les entreprises commencent à construire l’infrastructure numérique, matérielle et logicielle, qui permettra de généraliser ces services.
Il existe deux catégories de logiciels pour les eVTOL, les logiciels grand public comme les applis de réservation, et les logiciels d’exploitation, de contrôle des avions et de gestion du trafic aérien.
De nouvelles solutions en cours de développement
Certaines start-ups se concentrent sur le volet exploitation des logiciels. En mai, des étudiants de Purdue ont lancé Aerovy Mobility, une technologie cloud pour la gestion de l’énergie des avions, comme la recharge aux vertiports.
D’autres développeurs d’eVTOL font face à des défis logiciels spécifiques liés à leur appareil. Par exemple, Wisk (filiale de Boeing) a développé un taxi aérien autonome pour 4 passagers.
En l’absence de pilote, les besoins logiciels sont uniques. Cet eVTOL utilise des logiciels dérivés des systèmes de pilotage automatique commerciaux, mais avec des fonctionnalités supplémentaires pour les vols sans pilote sous supervision humaine.
L’autre défi logiciel est d’intégrer des technologies tierces, pour que les clients bénéficient d’une expérience transparente où ils peuvent réserver différents moyens de transport sur une même plateforme. Comme réserver son trajet Wisk et son trajet jusqu’au vertiport sur la même appli.
Une autre entreprise allemande, aborde les logiciels de manière holistique avec VoloIQ, une plateforme cloud intégrant la réservation, les pilotes, la navigation aérienne, la gestion des batteries, etc.
Le succès des taxis aériens dépendra des clients
Le logiciel est essentiel au succès d’un service de mobilité. Développer et certifier un nouvel avion est une chose, mais il faut réfléchir à son exploitation. Les certifications sont à portée de main mais l’exploitation n’a pas reçu assez d’attention.
Les spécialistes pensent que ce nouvel mode de mobilité urbain vont se déployer vers 2026 et que d’ici 2028-2029, le grand public pourra se permettre et utiliser ce mode de transport. D’ici là, les entreprises de mobilité aérienne avancée ont l’opportunité d’apprendre des autres services de mobilité partagée.
Pour convaincre les clients d’utiliser les taxis aériens, il faudra lever les obstacles comme la sécurité, l’équité, le coût et la commodité. Les fournisseurs pourront s’appuyer sur des applis grand public accessibles aux personnes handicapées.
Si les logiciels et plateformes numériques peuvent améliorer la sécurité et la commodité des eVTOL, alors ces outils pourront contribuer à lever ces obstacles.
D’ici là, les compagnies de Taxi aix en Provence ont encore de beaux jours devant elles.
